Réunion du Comité Prospective du 12 mai 2015

mai 2015
Comités et Groupes de travail

Le Comité Prospective de l'IDRRIM tenait sa deuxième réunion de l'année 2015 le 12 mai dernier en présence de Mme Nathalie Cecutti-Etahiri, Cheffe de la mission Prospective au Commissariat général au développement durable du MEDDE.

Présentation de l'étude du Commissariat général au développement durable: "Penser autrement les modes de vie en 2030"

L'ordre du jour accordait une large place à la présentation par Mme Cecutti-Etahiri des principaux résultats de l'étude "Penser autrement les modes de vie en 2030" lancée en 2009 par Mme Michèle Pappalardo, alors commissaire générale au Développement durable.

Cette étude sur les grands enjeux et tendances de société à l'horizon 2030-2050 (4 chapitres), a pour objectif de mieux adapter les politiques publiques à l'évolution des modes de vie.

Cette réflexion a mobilisé un groupe d'experts pluridisciplinaires de 2010 à 2013, et a fait l'objet de très nombreuses consultations bibliographiques, auditions, et analyses portant sur les économies alternatives, les nouvelles formes de mobilité, le rôle des associations et l'autonomisation de la société, le vieillissement actif, les rapports à la nature et aux biens communs et les NTIC, et les nouvelles formes de travail et d'habitat.

Trois cahiers ont été publiés en janvier 2015 : consulter

  • Le premier (Cahier des nouvelles problématiques de société) aborde les grandes dynamiques du changement, dont la mondialisation et les nouvelles problématiques énergétiques etenvironnementales avec l'avènement de la notion de transition énergétique.

  • Le deuxième (Cahier des signaux faibles) explore quelles sont les transformations actuelles en examinant les choses par l'angle des signaux faibles. L'émergence de la société participative et contributive, une aspiration à une société au mode de vie plus sobre, et l'amorce d'une nouvelle relation entre économie nature et société, ont été présentées comme les évolutions les plus marquantes et probables de notre société dans les années à venir. Mais la tendance à retrouver une autonomie locale dans un monde global a aussi été repérée comme une aspiration des forces vives de la société actuelle, en cohérence avec de nouvelles formes d'habitat.

  • Le troisième (Cahier de l'Observatoire prospectif des modes de vie) complète les deux premiers par une analyse de l'observatoire prospectif des modes de vie, dont plus de 100 ont été passés au crible.

Les membres du comité ont trouvé l'approche fondée sur l'observation intéressante. Ils ont réagi sur le thème de l'acceptabilité sociale des projets en rappelant que l'intérêt public restait fondamental, par exemple pour les nouvelles infrastructures, en s'interrogeant sur les crises récentes provoquées par la mise en doute cet intérêt général au profit de l'acceptabilité sociale.

La position de l'Etat a également été évoquée. Que doit-il continuer à faire, et ne plus faire ? La tendance au discrédit de l'action collective (associative, élective) est-elle le résultat d'une évolution de la société ou bien la cause de cette évolution ?

Le débat a ainsi tourné autour de l'évolution des modèles normés utilisés depuis une trentaine d'années : DUP, concertation à l'ancienne, décisions administratives etc... Faut-il les changer ?

En conclusion, André Broto a bien voulu retenir le terme d'"agilité" des politiques publiques mais pas seulement, considérant que les entreprises doivent aussi se révéler plus agiles et plus souples pour répondre aux évolutions sociétales.

Le comité a également examiné la synthèse du rapport du CGEDD "Les nouveaux usages de la route" (juillet 2014), faite par Marc TASSONE. Trouver plus de souplesse dans les nécessaires expérimentations a été un leitmotiv dans les réactions des membres.