VNF - Le réseau des voies navigables : une infrastructure de transport résiliente et utile dans la crise sanitaire

MAI 2020
Actualités


L’importance vitale de disposer d’infrastructures de transports nombreuses et fiables pour acheminer les produits de première nécessité et assurer ainsi la continuité de la Nation s’est révélée aux yeux de nos concitoyens au cours de la crise sanitaire. Le fret fluvial, particulièrement résilient pour déjouer les contraintes fortes et inattendues qu’à imposer cette séquence inédite, a pu y prendre toute sa part.

Le fret fluvial, qui a enregistré une hausse significative de son activité en 2019 (+ 10,5 % en t.km et + 9,3 % en tonnes), a fait preuve de résilience dans la crise sanitaire en enregistrant un tassement de son activité de 25% en moyenne. Ce fléchissement tient bien plus au tarissement des chargements dû à l’arrêt du transport de matériaux pour l’activité suspendue des travaux publics ou à la réduction des importations, qu’à l’indisponibilité de cales ou à une impossibilité d’acheminement.

L’infrastructure fluviale est en effet robuste – sa disponibilité est de 98% – et grâce à l’automatisation croissante de son exploitation notamment sur le réseau à grand gabarit, sa navigabilité, dans cette période de contraintes sanitaires fortes, a été continue.

Cette robustesse avérée du mode constitue un point d’appui fort dans l’exercice collectif de définition d’un schéma logistique plus sûr et plus sobre qui est devant nous.

Tirer pleinement parti des capacités du réseau des voies navigables doit être appréhendé dans cette perspective.

Fortement capacitaire – elle pourrait accueillir un trafic de fret trois à quatre fois plus élevé sur certains de ses axes –, l’infrastructure fluviale, dans les territoires où elle est présente, constitue un support utile dans un maillage à consolider entre les infrastructures de transports fondé sur la nécessaire complémentarité des modes et leur meilleure connectivité. Un potentiel de croissance existe également, tant dans les infrastructures portuaires qu’en matière de logistique urbaine.

Le plan de relance est une opportunité à saisir pour augmenter sa performance par l’accélération de la mise en œuvre de la trajectoire d’investissements inscrite dans la Loi d’Orientation des Mobilités, afin de la fiabiliser et surtout la moderniser ainsi que de réduire à la fois les risques d’interruption et le coût de la maintenance courante.

La nature même de l’infrastructure – canalisant l’eau pour être navigable et acheminant dans le même temps la ressource – plaide pour cette dynamique alors que le rythme des épisodes climatiques atypiques, inondations ou au contraire stress hydriques, s’accélèrent. L’instrumentation du réseau, engagée depuis plusieurs années, doit s’étendre afin de mieux anticiper sa gestion hydraulique et optimiser la gestion de la ressource pour un partage équitable entre les différents usages.

La transition énergétique, écologique et climatique est engagée.

L’opérateur fluvial national, Voies navigables de France concourt à sa réussite en renforçant la capacité de résilience de l’infrastructure fluviale, dans le respect de la biodiversité, par la maintenance des ouvrages et la modernisation des systèmes d’exploitation économes de la ressource, en soutenant les efforts de verdissement de la flotte, ou encore en veillant à une meilleure intégration dans les circuits d’économie circulaire.

Mais c’est en renforçant encore les synergies avec l’ensemble des acteurs de son écosystème, l’ensemble des opérateurs de la chaîne logistique mais aussi les partenaires clés que sont les collectivités locales, que le secteur fluvial donnera la pleine mesure de sa contribution à l’atteinte de cet objectif commun.

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