Le transport en tête de liste !

DÉCEMBRE 2015
Publications Partenaires

L'association TDIE (Transport, Développement, Intermodalité, Environnement) a réalisé au mois de novembre une enquête auprès des candidats aux élections régionales. 51 candidats ont répondu à un questionnaire de 21 questions préparé par le conseil scientifique de TDIE.

Le transport est une préoccupation quotidienne pour nos concitoyens. C'est une fonction économique importante pour nos entreprises, et un outil pour le développement durable de nos territoires. La qualité de nos infrastructures et des services de transports est un facteur d'attractivité et de dynamisme économique et touristique pour notre pays.

Spécialisation et renforcement du rôle de la région en matière de transport

L'organisation des systèmes de mobilité et de transport est une mission importante des pouvoirs publics. En France, les collectivités territoriales y prennent une part active et significative.

Parmi elles, les régions, qui se sont vues confier en 2002 la mission d'organiser et financer les Transports express régionaux (TER). Depuis 13 ans, elles ont consenti un effort considérable de modernisation des matériels, des services et même des infrastructures.

La collectivité régionale verra son rôle dans la définition des politiques de transport se renforcer dès le 1er janvier prochain. Elle acquiert en effet la responsabilité de la rédaction d'un schéma régional de l'intermodalité, devient « chef de file » en matière de mobilité ; à partir du 1er janvier 2017, elle prendra en charge l'organisation des liaisons routières interurbaines conventionnées, et à partir du 1er septembre 2017 les transports scolaires.

Les responsabilités des Régions en matière de politique des transports ont été modifiées et précisées par quatre lois en 2014 et 2015 : la loi de modernisation de l'action publique et d'affirmation des métropoles (27 janvier 2014, dite Loi MAPAM) ; la loi pour la Croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques (6 août 2015, dite Loi Macron) ; la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (7 août 2015, dite Loi NOTRe) ; la loi de transition énergétique pour la croissance verte (17 août 2015, dite Loi TECV).

Pourquoi un questionnaire ?

Pour aborder les différents défis qui se poseront aux futurs exécutifs, le Conseil scientifique de TDIE a regroupé les 21 questions du questionnaire en quatre chapitres :

  • Orientations générales et questions de financement des politiques de mobilité
  • 13 ans après la généralisation de la régionalisation des TER, quelle politique ferroviaire dans le nouveau contexte régional ?
  • La région « chef de file » - complémentarité et intermodalité : les défis d'une politique régionale multimodale
  • Logistique et fret

La qualité des réponses souligne l'importance du transport dans les politiques régionales

51 candidats ont répondu à tout ou partie des 21 questions du questionnaire. Les réponses sont réparties de manière équilibrée entre les candidats de gauche et les candidats de droite. La richesse et la précision des réponses montrent que le transport est maintenant considéré comme une responsabilité de première importance pour les Régions. C'est en Ile-de-France que les candidats ont été les plus nombreux à répondre.

Intermodalité et complémentarité

Conscients des nouvelles compétences confiées aux régions en matière de transport, les candidats entendent s'emparer du rôle de « chef de file de l'intermodalité » pour développer l'offre de transport public :

  • Ils sont attachés au transport ferroviaire, dont ils soulignent le rôle à l'heure de la COP 21, et beaucoup se disent prêts à envisager l'ouverture à la concurrence d'une ligne ferroviaire, sous réserve d'en maîtriser les conditions.
  • Dans le même temps, ils intègrent le transport routier à une réflexion globale sur la complémentarité intermodale.
  • Dans les régions dites fusionnantes, les candidats considèrent que l'adaptation de l'offre de transport jouera un rôle important dans la cohérence territoriale.

Le retour de la route dans le discours politique régional

La politique régionale des transports va changer d'échelle et de nature avec le développement de l'intermodalité, et des outils numériques. Les réponses des candidats attestent du retour de la route dans le discours politique régional, hors des clivages partisans.

Une équation financière complexe

Un consensus se dégage sur la nécessité d'entretenir et de moderniser les infrastructures existantes. Les candidats restent cependant prudents sur la participation des régions au financement de ces travaux.

Les candidats s'interrogent sur la complexité de l'équation financière des politiques de mobilité. Face aux coûts considérables de l'exploitation et de l'entretien des réseaux de transport, ils affirment ne pas souhaiter augmenter la part financée par les usagers tout en rappelant que la région ne peut se substituer à l'Etat.

> Accéder à la synthèse des réponses réalisée par le Conseil scientifique
> Accéder au questionnaire
> Accéder à l'intégralité des réponses reçue, ainsi qu'à un tableau comparatif des réponses par région