- représentant une part importante des émissions
de gaz à effet de serre liées aux transports, qui comptent elles-mêmes pour un tiers des émissions globales
françaises, les mobilités routières sont au cœur des solutions de décarbonation
de nos mobilités ; - fortement concernées par l’adaptation au
changement climatique et, plus généralement, les enjeux de résilience, par la
consommation d’espaces naturels et par une meilleure prise en compte de
l’impératif de préservation de biodiversité, la conception, la construction et
l’exploitation des infrastructures routières s’inscrivent nécessairement dans
le temps long. L’Institut en est particulièrement témoin. Dans le même temps, elles
sont bousculées par les contraintes qui pèsent sur les budgets de l’État, des
départements et des communes. Les ressources qui financent aujourd’hui la route
sont très majoritairement carbonées et, de ce fait, amenées à se réduire
inexorablement puis à disparaitre à l’horizon de la neutralité carbone, en
2050. Concilier l’ensemble de ces impératifs est pourtant
essentiel pour garantir la capacité, inscrite dans notre droit depuis la loi
d’orientation des mobilités, à toutes et tous de se déplacer, partout, dans les
meilleures conditions. Selon un sondage publié au début du mois de mai, 88 %
des Français prennent la voiture chaque jour et un Français sur trois a déjà renoncé
à une offre d’emploi faute de pouvoir s’y rendre quotidiennement. Le défi des mobilités et des mobilités routières est donc immense
pour tous les acteurs publics. C’est pour ces raisons que le Premier ministre a ouvert le 5 mai,
à Marseille, la conférence de financement des mobilités « Ambition France
transports ». Présidée par Dominique Bussereau, qui a notamment été ministre
en charge des transports et du budget, cette conférence doit dégager, d’ici juillet,
des leviers de financement pérennes pour assurer l’entretien des
infrastructures et le développement des mobilités. Les travaux sont organisés autour de quatre ateliers
thématiques, composés d’élus nationaux et locaux, d’experts du secteurs,
d’organisations professionnelles et de représentants de la société civile et
des usagers. L’Institut est directement associé à l’atelier consacré à l’avenir
des routes et je connais la qualité de sa contribution. Je suis convaincu qu’une telle modalité d’échange entre
techniciens et décideurs publics, élus de tous types de collectivités, est
propice à l’identification de solutions pragmatiques et durables, ainsi que le
modèle de l’Institut l’a montré dans son domaine d’expertise. Rodolphe Gintz Directeur général des infrastructures, des transports et des mobilités Ministères Écologie Énergie Territoires
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