|
L'Édito
La Route, le vecteur de mobilité
durable du futur Depuis des siècles, la route
reste un pilier incontestable de notre mobilité, tissant des liens entre les
individus, les villes et les régions, qu’elles soient urbaines ou rurales.
Alors que nous avançons dans le XXIe siècle, un défi majeur s’impose aux
entreprises routières : celui de son entretien et de sa maintenance dans le
contexte global de la décarbonation. Si la route a souvent été perçue comme un
facteur de « pollution », elle est désormais en train de se
réinventer sous de nouvelles formes pour contribuer activement à la transition
écologique. Elle est plus que jamais un levier stratégique pour la mobilité de
demain, plus inclusive, plus verte, et plus connectée.
|
|
|
|
|
Mais plus encore, elle est un véritable miroir de nos sociétés modernes. Loin d’être un simple réseau de communication, elle incarne un lieu de vie et un support aux modes de vie actuels. La route n’est donc pas figée, bien au contraire : elle se redéfinit constamment notamment avec l’utilisation des agrégats d’enrobés, des liants biosourcés, dans l’abaissement des températures des mélanges bitumineux, l’amélioration énergétique des usines et du matériel. En ce sens le bilan environnemental de Routes de France et les leviers identifiés de décarbonation donnent les pistes permettant d’agir au quotidien. L’avenir de la route passe aussi par l’arrivée de nouveaux modes de transport qui viendront se greffer à ce réseau historique et où cohabiteront voitures, vélos, trottinettes électriques, bus autonomes, camions connectés, et même drones de livraison. L’aménagement urbain permettant à la route de devenir rue, tout en combinant la végétalisation et la gestion de l’eau, va permettre de se pencher sur la problématique des îlots de chaleur urbains. Les infrastructures intelligentes joueront bien évidemment un rôle clé dans cette évolution. Grâce à la collecte de données en temps réel, le développement de l’IA, les routes vont devenir plus sûres et plus efficaces. Les projets innovants de routes et rues « intelligentes », intégrant des capteurs et des systèmes de gestion de trafic en temps réel, préfigureront les solutions de mobilité optimisées. Enfin, n’oublions pas que ces enjeux se discutent à l’échelle européenne et que la mise en œuvre du Règlement des Produits de
Construction (RPC), incluant dans la conformité de ces matériaux, des critères environnementaux doit être aussi un vecteur de promotion des infrastructures routières et des métiers qui y sont rattachés. L’avenir de la route est donc inextricablement lié à notre capacité à l’adapter aux enjeux environnementaux et sociaux du futur. Dans un monde de plus en plus urbanisé et connectée, la route continuera de jouer un rôle crucial. Elle est la colonne vertébrale de notre mobilité et elle doit se réinventer. En décarbonant sa construction et son usage, en intégrant les dernières innovations technologiques, elle offrira une solution aux défis environnementaux de demain, tout en restant un vecteur d’inclusion, d’échanges, et de progrès pour tous. La route,
loin de disparaître, s’inscrit, j’en suis convaincu, dans un avenir vert, durable et profondément transformé, et mon arrivée
à Routes de France s'insère tout à fait dans cette
stratégie d’action partenariale, en particulier avec l’IDRRIM au travers des
nombreux comités auxquels Routes de France contribue de manière active. Wilfried Pillard Responsable des Affaires Techniques chez Routes de France
|
|