Séminaire "Réseaux routiers innovants pour la transition énergétique"

Juillet 2015
Événements IDRRIM

Ce séminaire était organisé le 23 juin dernier à Paris, dans le cadre de la Convention d'engagement sur les réseaux routiers innovants pour la transition énergétique signée le 20 avril par la Ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal, et le secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, avec la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP), l'Union des Syndicats de l'Industrie Routière Française (USIRF) et l'Institut des Routes, des Rues et des Infrastructures pour la Mobilité (IDRRIM).

Identifier les sauts de recherche et d'innovation à franchir

L'infrastructure routière moderne, nouvelle ou existante, doit mieux répondre aux défis majeurs du développement durable. Son efficacité énergétique, sa sobriété en ressources non renouvelables, tout au long du cycle de vie sont des enjeux déterminants pour la conception, la construction, la maintenance, l'exploitation et l'usage aussi bien dans les territoires urbains, périurbains ou de rase campagne.

La journée organisée autour d'une session plénière et de quatre ateliers avait pour but de faire un tour d'horizon des besoins de tous les acteurs puis d'identifier les briques technologiques en cours de constitution et les sauts de recherche et d'innovation à franchir.

Le directeur des Infrastructures de Transport (MEDDE-DIT), Christophe Saintillan, a rappelé tout l'intérêt que la DIT portait à ces travaux de recherche dans le cadre général de la Conférence mondiale sur le climat COP 21 qu'accueillera la France en décembre 2015. Il a également annoncé que l'ADEME s'apprêtait à lancer un appel à projets innovants "Route du futur", doté de plusieurs dizaines de millions d'euros pour soutenir à la fois la recherche et les expérimentations pré-industrielles dans ce domaine.

Le président de l'IDRRIM, Yves Krattinger, s'exprimant au nom des maîtres d'ouvrage et des collectivités, a rappelé qu'un pays qui n'innove pas est voué à disparaitre. Il a de nouveau insisté sur l'effort indispensable de tous les gestionnaires de réseaux routiers pour participer à cette action de soutien en proposant des terrains d'expérimentation. Il a également évoqué la nécessité de réduire les risques politiques, juridiques et éventuellement financiers, qui permettrait d'attirer des gestionnaires actuellement soumis à des difficultés budgétaires déjà sévères.

Tous les orateurs de la séance plénière ont ainsi unanimement rappelé la nécessité de mobiliser largement les acteurs pour passer du stade "laboratoire" à celui de l'expérimentation en vraie grandeur, sur quelques démonstrateurs phares peu nombreux mais bien ciblés, aujourd'hui potentiellement subventionnables par les fonds du PIA.

Les ateliers du séminaire

Les ateliers de l'après-midi portaient sur les thématiques suivantes :

Atelier 1 - Construction et entretien "écologiques"
Il s'agit de l'ensemble des procédés et des techniques permettant de réduire l'empreinte écologique (consommation de ressources non renouvelables, avec notamment du recyclage ; consommation d'espace ; production de gaz à effets de serre ; consommation d'eaux ; effets sur les milieux) liée à la construction et à l'entretien des infrastructures considérées.

Atelier 2 - Insertion dans les chaînes de production-stockage-distribution d'énergies
Le développement des technologies de production décentralisée d'énergie (électricité ou chaleur) comme celui des véhicules à motorisation électrique renouvellent les problématiques d'alimentation en énergie pour l'exploitation des infrastructures comme des véhicules qui circulent dessus ; ils conduisent aussi à envisager l'utilisation des infrastructures elles-mêmes comme lieux de production, de stockage, de restitution d'énergie.

Atelier 3 - Optimisation intégrée construction-entretien-exploitation
Il s'agit d'améliorer les méthodes de conception et de construction des infrastructures dans une optique de réduction de leurs coûts futurs d'exploitation et d'entretien, tout en conservant la qualité de service ; évolutivité de la route, pour une route disponible et économique.

Atelier 4 - Technologies de l'information et de la communication pour les infrastructures
Sera principalement abordée la contribution que l'infrastructure peut apporter, via l'utilisation des TIC, à l'amélioration de la fluidité des circulations comme aux dispositifs d'assistance et d'automatisation de la conduite des véhicules.

La synthèse des travaux sera effectuée par le comité de pilotage du séminaire. Ce dernier en dégagera plusieurs orientations pour la définition des démonstrateurs potentiellement les plus aptes à faire l'objet de propositions à l'ADEME dans le cadre de l'appel à projets "Route du futur".

L'IDRRIM souhaite être un acteur central de ces travaux et assurera l'information et les mises en relation nécessaires entre les entreprises, les sociétés d'ingénierie et les gestionnaires d'infrastructures afin d'aider à la préparation des dossiers de candidatures et assurer leur prise en considération par le comité de sélection.